Maximilien Kolbe fut un apôtre du culte de Marie dans sa splendeur première, originelle et privilégiée, telle que celle-ci s’est définie elle-même à Lourdes : l’Immaculée Conception. Il est impossible de séparer le nom du Père Kolbe, tout comme son activité et sa mission, du nom de Marie Immaculée.
Ce Franciscain humble et doux, fit de la dévotion à la Mère du Christ, "enveloppée de soleil", le centre de sa spiritualité, de son apostolat, de sa théologie. Qu’aucune hésitation n’arrête notre admiration, notre adhésion à cette consigne que le nouveau bienheureux nous laisse en héritage et en exemple. Nous n’avons pas à craindre qu’une telle exaltation de Marie entre en compétition avec les deux autres courants théologiques et spirituels qui prévalent aujourd’hui dans la pensée et dans la vie religieuse : le courant christique et le courant ecclésiologique.
Il n’y a aucune compétition. Dans la pensée du Père Kolbe, le Christ occupe non seulement la première place, mais à proprement parler, l’unique place nécessaire et suffisante dans l’économie du salut. L’amour de l’Église et de sa mission n’est pas davantage oublié dans la doctrine ou les objectifs apostoliques du nouveau bienheureux. C’est même précisément de son rôle complémentaire et subordonné par rapport au plan universel du Christ pour le salut des hommes, que Marie tire toutes ses prérogatives, toute sa grandeur.
Ainsi le Père Kolbe, avec toute la doctrine, toute la liturgie et toute la spiritualité catholique, voit Marie insérée dans le plan divin comme celle qui est pleine de grâces, siège de la Sagesse, prédestinée à la maternité du Christ, reine du royaume messianique. Et en même temps, il la voit servante du Seigneur, choisie pour offrir à l’Incarnation du Verbe une coopération irremplaçable, et Mère de l’Homme-Dieu, notre Sauveur. "Marie est celle par qui les hommes arrivent à Jésus, et celle par laquelle Jésus arrive aux hommes".
Nous ne devons donc ni reprocher au nouveau bienheureux ni à l’Église, leur enthousiasme pour le culte de Marie. Cet enthousiasme ne sera jamais assez grand, eu égard aux mérites et aux bienfaits d’un tel culte, précisément à cause de ce mystère de communion unissant Marie et le Christ, exprimé d’une façon si poignante dans le Nouveau Testament. Il n’en résultera jamais de "mariolâtrie", de même que jamais le soleil ne pourra être obscurci par la lune. Jamais non plus ne sera altérée la mission confiée à l’Église, si celle-ci sait honorer dans Marie celle qui est sa fille exceptionnelle et sa mère spirituelle. L’aspect caractéristique, mais nullement original en soi, de la grande dévotion du bienheureux Kolbe pour Marie, c’est l’importance qu’il attribue, devant les besoins présents de l’Église, à l’efficacité de sa prophétie sur la gloire du Seigneur et sur l’exaltation des humbles, à la puissance de son intercession, à ses merveilleux exemples, à la présence de son amour maternel.
Le Concile nous a confirmés dans ces certitudes, et aujourd’hui, du haut du ciel, le Père Kolbe nous apprend et nous aide à les méditer et à les vivre.
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